En six semaines, la commune de Plombières a dû faire face au décès tragique de deux de ses jeunes habitants. Le 22 mars, le corps sans vie de Charles Johnen était retrouvé dans la Meuse à Liège. Quelques semaines plus tard, un adolescent mettait fin à ses jours.
Déjà particulièrement pénibles à vivre, ces séparations ont été rendues encore plus éprouvantes par le confinement. Ni les familles, ni les amis de ces deux jeunes n’ont pu leur rendre hommage comme ils l’auraient souhaité. « On a pris conscience que le confinement rendait ces périodes de deuil compliquées. Les jeunes avaient besoin d’échanger et de vivre ensemble leurs émotions. Malheureusement, les mesures liées à la crise sanitaire rendaient cela impossible », a indiqué la bourgmestre Marie Stassen. Consciente d’un besoin, la commune a décidé de mettre en place une cellule bien-être. « Avec le soutien du service d’aide aux victimes de la police du Pays de Herve, nous avons réuni, en vidéoconférence, tous les acteurs de la jeunesse ainsi qu’une quinzaine de personnes, essentiellement des jeunes de nos villages. Ils avaient besoin de s’exprimer par rapport à la situation vécue », ajoute la bourgmestre. Marie Stassen espère que ce groupe va pouvoir s’étendre et aborder d’autres thématiques relatives à la jeunesse comme par exemple les dépendances ou encore le harcèlement.
La majorité ne se soucie pas uniquement du bien-être des jeunes puisqu’elle souhaite accompagner la population tout au long du déconfinement mais aussi lorsque la vie reprendra son cours normal. « Avec le plan de cohésion sociale, nous publions quotidiennement sur le site de la commune “le petit journal du (dé)confiné”, qui dispense des trucs et astuces pour vivre au mieux cette période particulière. Au mois de juin, nous avons également planifié une réunion pour voir de quelles manières nous pourrons accompagner la population après ce confinement qui va sans doute laisser des traces chez nombre de nos concitoyens », conclut la bourgmestre.
F.P. dans LA MEUSE VERVIERS du 30 mai 2020